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    Améliorations progressives du Palais de S. Christophe

    Améliorations progressives du Palais de S. Christophe
    Brazil
    XIX

    Améliorations progressives du palais de S. Christophe, (Quinta da Boa Vista) depuis 1808 jusqu´en 1831, por J B. Debret

    Fundação Biblioteca Naciona, Br

    Biblioteca Brasiliana Guita e José Mindlin

     

     

    Nota

    Pracha 20 do terceiro volume Voyage pittoresque et historique au Brésil [...]. de Jean Baptiste Debret (1768 –1848), desenhista e engenheiro militar francês que veio ao Brasil em 1816, com o grupo que fundaria a Real Academia de Artes e Oficios, posteriormente, Academia Imperial de Belas Artes. Ocupou lugar privilegiado na corte, junto a d. João VI e a d. Pedro I, tendo realizado vários obras por encomenda real. Retornou a França em 1831, quando preparou a edição de sua obra. 

    Voyage foi publicado inicialmente em Paris, em 26 fascículos, durante os anos 1834 a 1839,formando um conjunto de 3 volumes. O primeiro volume é dedicado aos índios e à natureza; o segundo registra os brancos eos negros em seu cotidiano, retratando inúmeros escravos; o terceiro é voltado para a corte e as elites, tratando de cenas docotidiano e das manifestações culturais, como as festas e as tradições populares. Os exemplares da Viagem pitoresca foramimpressos, em sua maioria, com gravuras em preto e branco, embora tenham sido produzidos uns pouquíssimos exemplares coloridos.

     


    La Quinta Real de Boa Vista, la maison de campagne royale de Belle-vue, doit son nom à sa belle position, et offre le double intérêt de la transformation d'une simple Maison rurale en une habitation royale, dont les améliorations successives, commandées par l'accroissement du Brésil, en firent un beau palais impérial. Simple habitation d'un riche colon, choisie avec prédilection, en 1808, par le prince régent D. Jean VI, comme demeure habituelle, Saint-Christophe subit quelques additions indispensables pour loger le souverain et sa fille aînée, mariée avec l'infant d'Espagne D. Carlos. Peu de temps après, un architecte anglais arrivé à Rio-Janeiro substitua à la simplicité uniforme de cette chacra une décoration extérieure d'un style gothique beaucoup plus digne d'une cour européenne : et nous vîmes l'un des quatre pavillons, projetés aux angles de l'édifice, déjà achevé en 181G; époque à laquelle l'artiste anglais quitta le Brésil. Bientôt, la solennité du couronnement du roi et du mariage du prince D. Pedro, motivant un nouvel embellissement, la cour en chargea un architecte portugais, employé comme peintre de décors (*); et qui, naturellement, rentra dans le style portugais. Tout resta ainsi jusqu'en 1822, où' l'avènement de D. Pedro au trône impérial exigea d'autres dispositions intérieures d'um caractère plus élcu-, et à la suite desquelles on commença les fondations du second pavillon sur la face principale du palais. Mais la mort de Manoêl d'à Costa, en 1826, determina l'empereur à prendre un jeune architecte français (**), déjà à son service, qui présenta les projets d'une entière restauration infiniment préférable par la pureté du style. Exécutés avec activité, l'extérieur du second pavillon, ainsi que la façade du corps du bâtiment étaient déjà achevés, lorsqu'en i83i l'empereur et l'architecte durent se retirer en France. Depuis, et jusqu'à i836, le palais impérial de Saint-Christophe n'a subi aucune autre amélioration. Ici se terminèrent donc tous les efforts du luxe européen sur ce manoir, dans lequel, grâce à son isolement, Jean VI avait commencé à se remettre de l'effra\ante catástrofe qui l'avait relégué au Brésil. Retraite, dans laquelle il passa douze années assez paisibles, et d'où l'arracha le mouvement politique de Lisbonne, le 22 avril 1821 , quatorzième année de sa résidence au Brésil. Palais réserrè à une plus haute destinée, et abandonné dix ans plus tard, mois pour mois, le 7 d'avril i83i , après vingt-trois années de- séjour, par D. Pedro Ier, empereur du Brésil. Illustre solitude, qui vil D. Pedro enfant développer ses facultés plnsiques; à peine adolescent, jouir des douceurs du mariage et de la paternité, et supporter, encore bien jeune, le terrible poids d'une couronne impériale! Peuplé de brillants souvenirs, aujourd'hui simple maison de plaisance, privée deces grandes et brillantes réceptions, de ces importantes conférences diplomatiques, le palais de Saint-Christophe s'honore encore de recevoir la jeune famille régnante, qui vient s' délasser, par intervalles, du joug de l'étude imposée à sa grandeur prématurée. (*) AJanod d'à Costa. " ) Pe'zerà. ( Voir les notes de l'armée île- la cour au UIVM'I.)

    Explication de la planche.
    J'ai pensé que le meilleur moyen d'offrir au lecteur la série des additions de construction qui firent, en quinze années, un palais impérial d'une simple maison de campagne brésilienne, située à Saint - Christophe O , était de composer un tableau comparatif de ses accroissements, reconnaissables chacun par la différence du style d'architecture; différence qui explique en même temps la marche progressive et si rapide de la civilisation chez ce peuple regénéré depuis 1816.

    Le n" i donne l'aspect du pied-à-terre offert, en 1808, comme maison de plaisance, à la cour de Jean VI, lors de son arrivée à Rio-Janeiro. Simple habitation, néanmoins digne du titre de modèle des plus spacieuses maisons rurales brésiliennes par l'étendue de sa varenda, ou galerie à vingt colonnes, cet indispensable abri contre l'ardeur du soleil en décore la principale façade, qui est surmontée d'un premier étage; véritable luxe dans une chacra (maison de campagne ). On la voit, selon la coutume, placée sur un plateau, et dominer ainsi toute la propriété qui en dépend.

    Sous len° 2, je donne le premier accroissement, d'un goût déjà plus européen, car le style en est gothique. Il se compose d'un pavillon colossal, construit à l'une des extrémités delà façade principale, décorée d'une galerie éclairée par dix-sept arcades ( en ogive). On y voit aussi le devant du plateau consacré à la cour d'honneur convenablement fermé par une grille à trois entrées, rapportée au troisième dessin, sur une plus grande échelle Comme cette première innovation, qui date de 1816, ouvrage d'un architecte anglais est facile à distinguer, de loin, par ses masses, je l'ai placée dans la vue générale du site qu'elle domine, et dont l'extrémité vers le mur est couronnée par l'antique lazaret, utilisé depuis pour caserner les troupes destinées à la garde du palais. Au pied de cette même colline on aperçoit la petite jetée en bois, point de débarquement qui regarde le nouveau chemin de Saint-Christophe, et duquel, le 7 avril i83i, D. Pedro Ier s'embarqua pour quitter, à jamais, le palais impérial de Saint-Christophe, dès lors concédé à son successeur D. Pedro IIe , son fils, en faveur duquel il avait abdiqué le même jour.

    Dans le troisième dessin du palais, je reproduis les détails plus en grand, de ces mêmes masses, mais décorées cette fois en style portugais qui caractérise la restauration faite en 1822, à l'époque de l'avènement au trône de D. Pedro 1e r , empereur du Brésil. Néanmoinsla grille d'honneur ne subit de changement que dans l'écusson qui couronne Ja porte du milieu, et dans lequel on substitua aux armoiries du royaume-uni celles de l'empire du Brésil Toute la construction de cette grille est en terre cuite blanche, montée par morceaux! dont les ornements, finement estampés, furent fabriqués à Londres, sur les dessins et d'après les ordres de l'architecte anglais, auteur de la restauration en style gothique. On regrette néanmoins que la porte du milieu, ainsi que toute Ja partie droite de cette clôture, restées impraticables depuis leur érection, ne servent réellement que d'ornement provisoire à un mur de terrasse, auquel on a rés.rxé une entrée latérale, la seule accessible, grâce à une pente douce ménagée de ce côté. Mais tandis que la restauration du palais impérial de Saint-Christophe prenait, chaque jour, un cachet plus grandiose, le goût européen introduit à cette époque dans les maisons de campagne des faubourgs de Rio-Janeiro, habitées par des étrangers, présidait également aux plantations nouvelles, commandées par l'empereur, pour l'embellisement du"parc de (A Antique village indien, longtemps habite la grille d'honneur ne subit de changement que dans l'écusson qui couronne Ja porte du milieu, et dans lequel on substitua aux armoiries du royaume-uni celles de l'empire du Brésil Toute la construction de cette grille est en terre cuite blanche, montée par morceaux! dont les ornements, finement estampés, furent fabriqués à Londres, sur les dessins et d'après les ordres de l'architecte anglais, auteur de la restauration en style gothique. On regrette néanmoins que la porte du milieu, ainsi que toute Ja partie droite de cette clôture, restées impraticables depuis leur érection, ne servent réellement que d'ornement provisoire à un mur de terrasse, auquel on a rés.rxé une entrée latérale, la seule accessible, grâce à une pente douce ménagée de ce côté. Mais tandis que la restauration du palais impérial de Saint-Christophe prenait, chaque jour, un cachet plus grandiose, le goût européen introduit à cette époque dans les maisons de campagne des faubourgs de Rio-Janeiro, habitées par des étrangers, présidait également aux plantations nouvelles, commandées par l'empere ur, pour l'embellisement du"parc de (A) Antique village indien, longtemps habité par les aborigènes, dépossédés du territoire envahi par les Européens, qui y fondèrent la ville de Rio-Janeiro Saint-Christophe . et l'on vit alors s'embellir la Joanninha ( petit pied-à-terre), ainsi que ses dépendances, qui composent la partie basse de ce domaine, si pittoresquement arrosée par la petite rivière de ITngenhio velho. Effectivement, en moins de deux ans, cet admirable site anglo-brésilien présenta un nouveau charme au palais, et devint, ajuste titre, un but de promenade habituelle pour la jeune famille impériale. Au milieu de cette succession rapide d'innovations naquit le désir d'embellir la cour d'honneur d'un jet d'eau en utilisant la source d'une petite pièce d'eau établie, comme ornement, dans la partie du jardin, au pied d'une des faces latérales du palais. Mais comme cette source est placée à trente pieds en contre-bas du sol du bassin projeté, la nécessité d'une machine hydraulique fit adopter un appareil de fabrique anglaise, suffisant aux premiers essais, en attendant le perfectionnement à la faveur duquel on obtient maintenant un assez fort jet d'eau, qui s'élance d'une cuvette exhaussée au centre d'un bassin carré, entouré d'une grille d'appui de même forme, et aux angles de laquelle on a placé des réverbères pour compléter l'illumination de la cour d'honneur. Revenant à la distribution intérieure du palais, il nous reste à indiquer que le pavillon était spécialement destiné au logement du roi , et que les petits appartements des personnes de service près du monarque, avaient leurs portes pratiquées dans la galerie vers l'extrémité rapprochée du pavillon; tandis que les deux dernières, à l'extrémité opposée, donnaient entrée aux salles du conseil et du trône. On avait placé la chapelle du château , et les appartements du prince royal D. Pedro, dans le petit arrière-corps de logis élevé en aile, et dont l'escalier de service donnait dans la cour des remises, située sur la face opposée à la galerie (ou varanda). On avait réuni dans cette même cour quelques dépendances, et le petit commun, etc.

    Enfin, la quatrième vue, prise de la cour d'honneur, réunit l'addition du second pavillon , composé de deux étages, et déjà habité, en i83o, par leurs .Majestés Impériales quant à la distribution intérieure, il suffira de dire que l'utile et l'agréable ingénieusement réunis y prouvent le talent de notre jeune architecte français, M. Pézéra, auteur de la dernière restauration, malheureusement restée inachevée dans son ensemble, par suite du départ de O. Pedro I", en i83i.

    Explicação da prancha
    Pareceu-me que o melhor meio de apresentar o leitor a série de reformas que em quinze anos transformaram em palácio imperial uma simples casa de campo brasileira, situada em São Cristóvão, consistia em organizar um quadro comparativo das diferentes modificações por que passou, reconhecíveis pela diversidade de estilos arquiteturais, a qual explica, ao mesmo tempo, a marcha progressiva e rápida da civilização de um povo regenerado desde 1816.

    O número 1 mostra o aspecto da casa térrea oferecida em 1808 a Dom João VI, quando de sua chegada ao Rio de Janeiro, a título de residência de recreio. Simples habitação, é digna entretanto de figurar como modelo entre as mais espaçosas casas de campo brasileiras, pela extensão de sua varanda, ou galeria com vinte colunas, indispensável abrigo contra o artdo do sol, que lhe decora a fachada principal comportando um primeiro andar, verdadeiramente excepcional em uma chácara. De conformidade com o costume, domina ela toda a propriedade a que pertence, graças à sua situação no alto de uma colina.

    Sob o número 2 apresento a primeira reforma, já de gosto mais europeu, pois é de estilo gótico. Comporta então o palácio um pavilhão colossal construído numa das extremidades da fachada principal, decorada por uma galeria de dezessete arcadas em ogiva. Vê-se também a parte da frente do platô, reservada ao pátio de honra, fechado por uma grade com três entradas que se pode descrever no terceiro desenho de maior escala. (...)

    No terceiro desenho reproduzo em maior escala essas mesmas massas, decoradas desta vez em estilo português, característico da restauração feita em 1822 por ocasião da ascensão ao trono de Dom Pedro I, Imperador do Brasil. A grade de honra, entretanto, não sofreu nenhuma modificação salvo nas armas que coroam o portão central, que foram substituídas pelas do Império do Brasil (...)

    Finalmente, a quarta vista, apanhada do pátio de honra, comporta o acréscimo do segundo pavilhão de dois andares, já habitado em 1830 por SS.MM.II. Quanto à distribuição interior, bastará dizer que o útil e o agradável engenhosamente combinados comprovam o talento do nosso jovem arquiteto francês Pezerat, autor da ultima restauração, que permaneceu infelizmente inacabada em seu conjunto por causa da partida de Dom Pedro I, em 1831"
    Quinta Real da Boa Vista ou Palácio da São Cristóvão,. (DEBRET, Jean-Baptiste,1982. p. 542-544)

     

    Bibliografia

    DEBRET, Jean Baptiste, 1768-1848 . Voyage pittoresque et historique au Brésil [...] (Volume 3) [...] ou, Séjour d'un Artiste Français au Brésil, depuis 1816 jusqu'en 1831 inclusivement, époques de l'Avenement et de l'Abdication de S. M. D. Pedro 1er, fondateur de l'Empire brésilien. Dédié à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France, par J. B. Debret ...Paris : Firmin Didot Frères, 1839. 3 v., v. 3. Biblioteca Brasiliana Guita e José Mindlin

    DEBRET, Jean-Baptiste (desenhista), 1768-1848. Voyage pittoresque et historique au Brésil. Tome troisième. p. 33

    DEBRET, Jean-Baptiste. Viagem pitoresca e historia do Brasil. São Paulo: Circulo do Livro, 1982.

     

    Observação

    Edição e pesquisa: Ana Pessoa (FCRB) e Ana Lucia V. Santos (EAU/UFRJ) 

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    PTCD/EAT-HAT/11229/2009

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